Interdiction des fleurs de chanvre en Italie : une décision controversée
🚨 Italie : le gouvernement interdit les fleurs de chanvre — Un coup dur pour l’industrie du CBD
Le gouvernement italien a invoqué ses pouvoirs d'urgence pour interdire les fleurs de chanvre, menaçant une industrie de 2 milliards d'euros. Découvrez les conséquences de cette décision sur l'économie, le droit européen, et les travailleurs du secteur.
🧩 Contexte de la crise : une interdiction accélérée par décret
Le 8 avril 2025, l’Italie a brusquement interdit la vente, la culture, et l’exportation des fleurs de chanvre, peu importe leur teneur en THC. Une décision prise sans débat parlementaire grâce à un decreto-legge — un décret-loi réservé aux situations d’urgence. Résultat ? L’interdiction est entrée en vigueur immédiatement, bouleversant le quotidien de milliers d’entrepreneurs et de travailleurs.
Ce décret interdit même les variétés de chanvre autorisées au sein de l’Union européenne, plaçant l’Italie en contradiction directe avec les règlements communautaires. La décision s’inscrit dans une stratégie sécuritaire controversée, soutenue par le gouvernement Meloni, malgré des désaccords internes au sein de la coalition au pouvoir.
🏭 Une industrie en péril : 2 milliards d'euros et 30 000 emplois menacés
Le secteur italien du chanvre industriel, parfois appelé "cannabis light", représentait un modèle d’innovation verte. On estime à 2 milliards d’euros la valeur du marché, avec plus de 3 000 entreprises et 30 000 emplois directs et indirects.
Les fleurs de chanvre, riches en CBD mais pauvres en THC, étaient vendues légalement dans de nombreux commerces spécialisés, mais aussi utilisées dans l’alimentation, les cosmétiques, et la pharmacie. En criminalisant toute activité liée à ces fleurs, le gouvernement transforme en délinquants de nombreux acteurs économiques qui travaillaient dans un cadre légal.
⚖️ Des violations juridiques pointées du doigt
Des juristes de renom, comme Carlo Alberto Zaina et Giacomo Bulleri, dénoncent un abus de pouvoir. Selon eux, ce décret viole :
La Constitution italienne, notamment l'article 25, qui impose une clarté des lois pénales.
Les traités de l'Union européenne, qui garantissent la libre circulation des marchandises.
Le principe de légalité et de sécurité juridique, essentiel dans toute démocratie moderne.
Ils affirment aussi que le décret ne distingue pas les cannabinoïdes non psychotropes (CBD, CBG, etc.), pourtant légaux et largement utilisés dans l'UE.
🛑 Une mobilisation immédiate du secteur
Les associations Canapa Sativa Italia et Imprenditori Canapa Italia ont immédiatement réagi :
Manifestations publiques
Lancement de procédures juridiques
Pétitions nationales et européennes
Appels à la Commission européenne pour qu’elle intervienne
« Cette mesure n’a rien de sécuritaire, c’est une décision punitive, purement idéologique », peut-on lire dans leur communiqué.
🌍 Répercussions européennes et internationales
L’Italie risque de s’isoler dans un contexte européen où le CBD est de plus en plus accepté et intégré dans les économies locales. La France, l’Allemagne, et les Pays-Bas autorisent déjà, sous certaines conditions, la commercialisation de fleurs de chanvre à faible teneur en THC.
Ce décalage crée un risque de procédures d'infraction contre l’Italie devant la Cour de justice de l’UE. D’autres États membres pourraient aussi refuser de coopérer commercialement avec Rome sur le secteur du chanvre.
📉 Une crise économique évitable ?
Au-delà des considérations juridiques, c’est surtout une crise économique évitable qui se profile. Des entrepreneurs témoignent déjà de commandes annulées, de stocks saisis et de fermetures imminentes.
L’État italien devra également faire face à de potentielles demandes d’indemnisation pour pertes d’exploitation, voire des actions collectives internationales.
🤝 Solidarité avec nos confrères italiens : un cri du cœur contre l’injustice
Nous exprimons notre total soutien à nos confrères italiens confrontés à cette décision brutale et injustifiée. Ce décret bafoue non seulement les lois européennes, mais aussi les principes mêmes de bon sens et de justice. Sous prétexte de sécurité publique, le gouvernement impose une idéologie incompréhensible, sans base scientifique, sans dialogue, et sans respect pour les milliers de travailleurs honnêtes du secteur.
Et pendant qu’on criminalise une plante naturelle et bénéfique, les tomates restent arrosées de pesticides, les conserves bourrées d’additifs passent entre les mailles du filet. Où est la cohérence ? Où est la logique ? Le peuple n’est pas ignorant. Le pouvoir ne devrait pas servir à écraser, mais à élever. Laissez les citoyens vivre dignement, travailler honnêtement, et contribuer à une économie verte et durable.
📚 Foire Aux Questions (FAQ)
1. Pourquoi les fleurs de chanvre sont-elles interdites en Italie ?
Le gouvernement invoque des raisons de sécurité publique, bien que cela soit contesté par les acteurs du secteur.
2. Le CBD est-il toujours légal ?
Le décret concerne principalement les fleurs. Les produits transformés (huiles, cosmétiques) ne sont pas explicitement interdits, mais pourraient être touchés indirectement.
3. Cette mesure est-elle définitive ?
Pas encore. Le décret doit être converti en loi dans un délai de 60 jours. D’ici là, il peut être modifié ou annulé.
4. Que peuvent faire les entreprises italiennes ?
Porter plainte, mobiliser l’opinion publique, et faire appel à la justice européenne pour obtenir gain de cause.
5. L’Italie risque-t-elle des sanctions européennes ?
Oui. L’UE peut lancer une procédure d’infraction pour non-respect des règles du marché unique.
6. Le consommateur italien a-t-il encore accès au CBD ?
Seulement via les produits transformés. Les fleurs, autrefois très populaires, sont désormais interdites.
🔗 Pour aller plus loin
Consultez cet article anglophone très complet sur la situation : Business of Cannabis – Italian Government Uses Emergency Powers to Ban Hemp Flowers